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mercredi 17 juin 2020

Ma plus mauvaise expérience de stage

Je suis tombé sur une vidéo d’une blogueuse que j’ai découvert récemment, Andréa Naomi, blog et vidéos Youtube alternant le life style chrétien et vie et expériences personnelle. Dans sa dernière vidéo (je la partage en dessous) elle nous raconte son burn out en tant qu’infirmière en néo natale en Suisse allemande. J’ai décidé de partager avec vous ma plus mauvaise expérience en tant que stagiaire « aide soignant »en maison de retraite. 



C’était pendant ma formation pré qualifiante aux métiers d’aide à la personne, en 2011. Nous devions effectués deux stage soit à domicile ou en maison de retraite. Il faut savoir que c’est très dur parfois de trouvé un stage et que les élèves aide soignant passent souvent en premier, nous nous prenions les « restes ».

N’ayant pas eu de chance de pouvoir avoir un stage dans ma ville, une collègue de ma formation me parle d’une petite maison de retraite dans une petite ville à environs 7 kilomètres de ma ville. Son expérience là-haut ne lui a pas laisser un bon souvenir. Je téléphone, la directrice répond, je me présente et elle accepte (trop ?) vite ma demande. Quelques jours plus tard je prend le train pour faire signer ma convention. Personne charmante et la maison a vraiment du charme.



Je suis content d’y aller. Le point négatif mais bon ça prouve ma motivation c’est que je dois prendre le train très tôt le matin, le premier je crois, et attendre bien 45 minutes dans une ville assez anxiogène et quand je suis d’après-midi de quitter mon poste dix minutes plus tôt pour rattraper le dernier train.

Le début du stage se passe très bien. Etant quelqu’un de réservé et timide je me rend vite compte que je m’adapte très bien au fonctionnement de la maison. Comme toutes  les maisons de retraite ou presque je suis amené très vite à faire des toilettes complètes et seul. Je n’ai pas encore appris à faire les toilettes en formation. L’aide soignante qui fut ma tutrice m’a montré la première toilette. Une personne que je ne reproche pas grand chose au passage. Donc je fait dès le premier jours les toilettes. 



Dans cette maison nous faisions tout : ménage, soins, repas, animation, lever et coucher. Une ambiance bien familial. Le stage se passe super bien. Je bosse pratiquement pendant trois semaines avec ma tutrice attitrée. Je m’applique dans tout ce que je fais. J’ai bosser une ou deux fois avec la directrice, pas eu de remarques particulières en tout cas pas de négatives. 

Pendant trois semaines ainsi. Je me sens bien dans la structure, on me laisse faire les toilettes, j’ai participé à l’élaboration des repas et au service. Presque toutes les après-midi j’ai participé aux animations et dont une animation que j’ai fait de A à z. la directrice m’a félicité. Je décide d’organiser une animation cuisine le dernier jour de ma présence avec les ingrédients que j’ai achetés moi-même. Malheureusement je n’ai pas pu la faire vous allez savoir pourquoi.



Arrivé la veille de la fin du stage ma formatrice référente vient à la maison de retraite. Ce jour-la j’apporte un gâteau au chocolat pour remercier de l’accueil reçu. Nous commençons le bilan avant son arrivée. Les points positifs sont très vite passés : tenue propre, toujours à l’heure. Arrivé les points négatifs. La directrice en disant « nous passons aux points faibles » émet un gloussement narquois. Dans ma tête j’ai compris que ça serait plus long que les points positifs. Ayant le don de l’intuitif je tape dans le mille. 

Je tombe dans le vide, littéralement. Comment se fait-il qu’en 3 semaines de stage rien ne me fût reproché ? En gros on te reproche quelque chose depuis le premier jour mais on attend le dernier jour pour le dire. Même si ce n’est pas des choses graves je trouve cela malsain, comment s’améliorer dans ce cas ? Dans le fond on m’a reproché de ne pas faire assez vite les toilettes (je ne m’en suis pas rendu compte) surtout en mettant en avant que j’avais pris 1h30 pour faire une aide à la toilette d’une personne valide. Valide ? que veulent-elles dires par valide ? un monsieur souffrant de la maladie d’Alzheimer sévère qui pleur sans arrêt et refuse la toilette ? j’ai déjà dû bataillé pour l’aider à la faire. Elles avaient qu’à me demandé pourquoi j’ai mis autant de temps. D’autant plus que ma tutrice m’avait félicité du soin sur cette personne… Soi-disant que je ne me suis pas intéressé aux personnes âgées. Dans la grille d’évaluation il y avait une case pour la toilette au lit. La directrice met « non acquis ». je lui rappelle gentiment que j’ai effectué la toilette à une dame souffrant d’Alzheimer et alitée. Un de mes plus beau souvenirs de ce stage tellement la dame était gentille. Elle ne veut rien savoir vu que j’ai effectué la toilette sans ma tutrice… no comment ! 

Pour dire le style de la maison. Un jour j’étais de service à table et en entrée c’était de la charcuterie. On me dit il faut mettre 3 tranches de si, 2 de ça ect. Je m’exécute. Arrivé à la fin il n’y en a pas pour tous le monde. On me répond ben c’est de ta faute, il fallait compter ! Dans ce cas pour m’avoir dit le nombre de tranches par personnes ?

Je me suis en cours de bilan effondré en larmes. Ce fût très dur de partir confiant et de se voir être démoli ainsi. Je ne m’y attendai pas. Et de ce fait j’ai malheureusement haussé le ton devant ma formatrice qui ne montra aucune compassion. Du coup j’ai voulu arrêté mon stage et la directrice ne m’a plus voulu, d’un commun en accord ce fût mon dernier jour. Je n’ai malheureusement pas fait l’atelier cuisine. J’ai compris que ma tutrice était compréhensible sur le fait que la directrice n’était pas facile.

J’ai repris mon train et je me souviens très bien avoir pleuré sur le chemin du retour et en attendant le train.

Bien entendu étant de nature têtu j’ai écris une très longue lettre à ma responsable de formation, je risquais une expulsion. Lettre qui n’aura servie pas à grand chose. Je ne fus pas virer mais j’ai eu le droit à une réunion avec ma conseillère de la mission locale. Et j’ai bien compris que pour eux tout était de ma faute et que ma réaction fût disproportionnée. J’ai culpabilisé pour à la fin de la formation s’entendre dire par cette même personne qu’au final la directrice n’était pas top. En gros pendant 6 mois tout est de ma faute et bizarrement le discours change 6 mois plus tard ?!

Ce qui m’a aidé dans cette expérience : Toujours essayer de voir le bon côté des choses. Je n’ai pas mal travaillé au final. Ce qui m’a aidé aussi c’est une ancienne formatrice qui m’a dit aussi que la directrice n’était pas terrible et qu’avec elle aucun stagiaire n’est bon. Aussi le fait que la maison de retraite était critiquable et non parfaite. J’ai aussi des souvenirs qui m’ont choquées, couchage des gens trop tôt, nourriture bas de gamme et pas assez pour tous le monde. Un grand manque de respect pour le boulot d’autrui : le fils qui lave sa voiture et entre dans la cuisine plusieurs fois avec des chaussure pleines de boue. Maintenant cette histoire ne me fait plus souffrir, je sais qu’il faut gardé son sans froid.

Peut-être c’était aussi une façon de tester mon relationnel, la vie professionnelle n’est pas toujours facile. Je l’ai ensuite vécu avec une responsable de secteur de mon boulot actuel. Nous auront toujours des différents, à nous d’arrondir les angles et des fois de savoir se taire.

Apres c’est le lot de beaucoup de maison de retraite de prendre des stagiaires et d’avoir un mauvais encadrement des stagiaires. Et cette expérience m’a aussi servie dans le sens que j’ai eu un stagiaire l’année dernière et je lui ai dit au fur et à mesure ce que je pensais de son travail.

Peut-être il y aura un deuxième article sur mes expériences de stages , peut-être plus général.

Le 1er album de Seemone

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