Un week-end à l’abbaye de Chevetogne.
Comme l’an passé le choix de l’abbaye fût contrarié par des empêchements (abbayes ne pouvant pas accueillire de groupes, hôtellerie momentanément fermée…) sans compter que les amateurs de bières d’abbayes belges sont favorables pour aller là où il y a de la bière disponible ;)
L’an passé, comme celui-là, le choix fût le dernier de la liste ! Jésus n’a-t-il pas dit : « les derniers seront les premiers? » . 2018 fût une belle surprise : l’abbaye de Maredret, abbaye de sœurs bénédictines fondée en 1891, sœur de l’abbaye de bénédictins mondialement célèbre pour sa bière : Maredsous (qui d’ailleurs se trouve seulement à 800 mètres !).
11 ans que je ne suis pas allé à Chevetogne. Ce fût lors d’une tournée des monastère avec le père prieur du monastère de ma ville. Une visite furtive : une partie des vêpres et le repas dans la salle des hôtes.
11 ans plus tard, c’est une joie d’y retourné enfin ! une joie d’y retourné en groupe !
Le Christ dans le choeur de l'église latine |
L’abbaye à une particularité : deux rites dans le même monastère, tous catholiques mais sous deux rites : un latin (comme généralement en France et en Europe et autres pays occidentaux) et un rite oriental (à la manière orthodoxe). Les moines prient parfois ensemble et parfois séparément. Le monastère dispose du coup de deux églises, latine et byzantine. Une simple avec une superbe icône du Christ (église latine) et une avec des icônes et des peintures comme dans les églises orthodoxes. Sans oublier la particularité est que le chœur (où se trouve l’autel) est caché par une mur d’icônes et un rideaux pour l’ouverture centrale.
Église byzantine |
Nous arrivons en retard avec la messe latin, chantée en grégorien (pas facile quand on ne connaît pas le latin). L’église a quand même pas mal de fidèles alors qu l’abbaye se trouve en pleine campagne belge. Très vite, on se rend compte que les coutumes belges et françaises sont différentes : nous nous partageons la paix du Christ mais nous sommes snobés par les autres fidèles. En effet, là-bas c’est les prêtres qui viennent donner la paix à chaque rangs et ensuite on se passe la paix. Ce fût une messe très ritualisé, tout est calculé, ils ont l’habitudes !
Après la messe c’est au tour du repas, après un dédale de couloir nous suivons les moines, nous gagnons le réfectoire des hôtes. Après une longue attente debout la prière nous parvient aux oreilles par les hauts-parleurs. Une fois dite, nous nous asseyons, beaucoup, voir tous les membres de notre groupe Magis (jeunes professionnels) n’ont pas l’habitude des monastères et chaque couvent étant différents les règles changent. Ici c’est silence pendant les trois quart du repas. Seul le moine lecteur peut lire. Nous avons eu le droit à un très beau passage de la règle de saint-Benoit puis plusieurs lecture de martyrologe (vie des martyrs de l’Eglise). Avec en plus un texte sur Noël (en plein mois de juin !) et l’islam radical en Egypte, ce fût par ailleurs très instructif !.
Après ce moment de restauration plus ou moins agréable, tout dépend du point de vue ! Nous avons rejoint notre logis : la maison de Béthanie, accueil des groupes autonomes. Après notre installation. J’ai eu la joie d’apprendre à jouer à un jeu totalement nouveau pour moi : le molky ! Sorte de jeu de quilles avec des nombres dessus. Pour un novice j’ai pratique gagné deux fois ! le tout dans la campagne wallonne, au calme avec l’abbaye en arrière plan !.
Vue depuis la maison de Béthanie (logis des hôtes) |
Petite visite au magasin avec d’aller dîner. Cd’s, livres, infusions, thés, savons artisanaux, icônes et encens fabriquer sur place par un moine. Tant de choses qui donne envie… personnellement j’ai rapporter un superbe cd de chants en slavon avec au début et à la fin un super concert de cloches !
Repas à 18h c’est tôt mais c’est samedi ! Le samedi c’est déjà dimanche dans la tradition juive (sauf erreur de ma part). 3h d’office dans l’église byzantine, les deux communauté réunies! Nous y sommes restés ‘’seulement ‘’ une heure. En effet nous parlons français, nous comprenons que le français et personne le slavon ou le grec. C’est très beau à voir, tant de cérémonies, de psaumes et de piété pour le Créateur. Mais pour nous ce n’est pas très parlant au-delà du symbolisme.
Pour nous après ce fût une belle et longue… promenade aux alentours et au domaine de Chevetogne avec un accompagnateur de passage à l’abbaye et qui connaît les alentours comme sa poche ! Dernier moment en groupe, tartines du soir, nous avons un peu faim, le repas du soir fût frugal !
Après une petite nuit pour ma part et une promenade à 7h30 (un dimanche !) dans la campagne petit déjeuner douche, ménage. 10h15 messe en l’église byzantine (un dimanche sur deux c’est en rite latin). La providence a bien fait les chose nous tombons sous le rite orthodoxe. Comme pour les vêpres nous ne comprenons pas grand chose mais un but nous attends : l’Eucharistie (manger le corps de Jésus-Christ). Nous avons de la chance quelques passages sont en français ! Une belle découverte. Le rite est fort différent, je n’ai pas tout compris surtout ce qui se passage dans le chœur de l’église. L’Eucharistie est surprenante ! le stress pour moi de bien me comporter, de ne pas faire de gaffe. Au moins dans ce rite pas de débat le corps et le sang du Christ c’est direct dans la bouche et avec une petite cuillère ! Après ce passage nous prenons un morceaux de pain et nous le trempons dans du vin ( ?) qui se trouvent sur une petite table à coté du prêtre. A la fin de la célébration retour en fil indienne : le prieur (supérieur du monastère) tient une croix, chaque son tour on embrasse la croix puis la main du prieur (par respect).
Après cette magnifique messe le repas du dimanche, on peut discuter, dimanche c’est fête !
Icône de la vierge primée en 2018 en Belgique et qui fût frappé en timbre. |
Monastère de Chevetogne
65 rue de l'abbaye
5590 Ciney, Belgique
Les monastères de l'été par le journal La croix :
Les moines de Chevetogne proposent une vidéo pour Pâques 2020 où ils offrent des vues superbes sur l'abbaye avec en bande son les cloches :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire